Foire aux questions (FAQ)

Parce que certaines questions méritent une réponse avant même la première rencontre.

Faut-il avoir un "gros problème" pour consulter un psychologue ?

Non. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise raison pour venir parler. Une souffrance qui insiste, une question sans réponse, un moment de vie difficile ou simplement un besoin de faire le point peuvent suffire. Parfois, un mot suffit pour que le travail commence. Je ne crois pas qu’il y ait de souffrance plus noble qu’une autre. Chacune a sa dignité, sa logique, son poids. Ce qui m’importe, c’est ce que cette souffrance fait au patient— et ce que le patient peut en faire.

Quelle est la différence entre psychologue, psychiatre, psychothérapeute et psychanalyste ?

• Un psychologue a suivi une formation universitaire en psychologie (master, stage, diplôme d’État).

• Un psychiatre est un médecin spécialisé en santé mentale, habilité à prescrire des médicaments.

• Le terme psychothérapeute est encadré légalement, mais parfois utilisé à tort.

• Un psychanalyste a lui-même engagé une psychanalyse personnelle et une formation spécifique ; il propose un cadre orienté par l’écoute de l’inconscient.

Je suis psychologue, psychanalyste, et j’ai une formation universitaire en psychopathologie.

Pourquoi ne proposez-vous pas de prise de rendez-vous en ligne ?

Je reçois souvent cette question, et elle est légitime à une époque où beaucoup de démarches se font par un simple clic. Pourtant, j’ai choisi de ne pas automatiser la prise de rendez-vous.
Pourquoi ? Parce que le soin commence dès le premier contact, et ce contact est porteur d’un style, d’un rythme, d’une subjectivité.

Échanger quelques mots par email permet déjà que la parole circule, que la demande se formule autrement qu’en sélectionnant un créneau. Il ne s’agit pas de compliquer l’accès, mais au contraire de préserver un espace de rencontre, avant même que la séance n’ait lieu.
Dans ma pratique, ce moment n’est pas périphérique : il fait déjà partie du cadre thérapeutique.

Comment se passe une première séance ?

La première rencontre permet de faire connaissance. Vous pouvez dire ce qui vous amène, même si ce n’est pas encore clair. Je vous écoute, et nous décidons ensemble si nous poursuivons. Il n’y a aucun engagement obligatoire.

Est-ce vrai que le psychanalyste ne parle jamais ? 

Non. C’est un mythe.

Il est vrai que la psychanalyse se distingue d’autres approches par l’importance donnée à la parole du patient, à l’écoute, et au silence — mais cela ne signifie pas que l’analyste ne parle pas. Je suis présent, actif, et j’interviens lorsque c’est nécessaire. Parfois une question, parfois une interprétation, parfois une reformulation… L’important n’est pas de remplir l’espace, mais de parler au bon moment, au bon endroit. Là où quelque chose se joue.

Rassurez-vous donc : le travail psychanalytique  ou psychothérapeutique n’est pas un monologue.
C’est une rencontre, un dialogue à sa manière, un espace vivant.
Et moi aussi, je parle. 🙂 Et pour être tout à fait honnête : au cours de ma propre psychanalyse, j’ai eu trois analystes…
et ils étaient plutôt bavards ! 😄

Quelle est la durée d'une thérapie ou d'une analyse ? 

Il n’existe pas de durée préétablie. Chaque parcours est singulier, et dépend de la demande, du rythme, et des enjeux propres à chacun.
Certains ressentent le besoin de quelques séances pour traverser une période difficile, d’autres s’engagent dans un travail plus approfondi.
Le temps de la thérapie n’est pas celui de la performance ou de l’efficacité immédiate, mais celui d’un cheminement, à son rythme.
Le processus peut évoluer, s’interrompre, reprendre… Il se construit dans l’échange avec le psy, sans calendrier figé.

Quelle est la différence entre une thérapie et une analyse ?

La distinction n’est pas toujours évidente — et dans la pratique, il peut y avoir des passages de l’un à l’autre.
On parle généralement de thérapie quand il s’agit de traverser une période difficile, de soulager une souffrance, ou de mieux comprendre certains comportements ou émotions. Le travail peut être ponctuel ou s’inscrire dans le temps, selon les besoins. Il repose souvent sur un désir de comprendre ce que l’on vit.

Une analyse, elle, va plus loin. Ce n’est plus seulement un travail sur ce que l’on vit, mais sur ce qui se répète, ce qui nous échappe, ce qui s’est inscrit en nous à notre insu.
Ce cheminement plus profond vise à faire émerger un désir plus singulier, dégagé des contraintes inconscientes qui entravent la vie. C’est un désir d’analyse qui s’ouvre — un désir de savoir un peu plus sur soi, mais aussi de se transformer.

L’analyse n’a pas pour but de "réparer", mais de libérer le désir, de permettre au sujet de reprendre une place plus vivante dans sa propre histoire.

Dans les deux cas, ce n’est ni une méthode ni une technique, mais un travail de parole, dans un cadre rigoureux et confidentiel.

Faut-il forcément parler de son enfance en thérapie ou en analyse ?

Pas forcément.
La thérapie ou l’analyse ne suivent pas un plan établi, ni un ordre chronologique. On ne commence pas « par le début » comme on raconterait sa vie.
Ce qui compte, c’est ce qui vous traverse aujourd’hui : une émotion, un rêve, un mot qui revient, une difficulté qui persiste.
L’enfance peut parfois réapparaître dans le discours, mais toujours à partir du présent.
Il ne s’agit pas de faire un récit biographique, mais de laisser émerger ce qui, dans votre histoire, reste vivant ou douloureux (ce que l’on appelle parfois le “symptôme”).

Comment sont fixés les honoraires ? 

Le tarif des séances est fixé dès le début du travail thérapeutique, en fonction de la situation de chacun, et reste ensuite stable. Ce cadre constant permet de soutenir la régularité, la fiabilité, et l’éthique du travail engagé. Il ne s’agit pas d’une prestation ponctuelle, mais d’un engagement dans la durée. Ce qui se joue dans le paiement dépasse la seule question financière : il participe du cadre, de la responsabilité du patient, et de la valeur qu’il accorde à sa parole. Des factures peuvent être établies pour les patients bénéficiant d’un remboursement par leur mutuelle.

Est-ce que c’est confidentiel ?

Oui. Le cadre des séances repose sur le secret professionnel. Tout ce qui est dit reste strictement confidentiel.

Combien de temps dure une thérapie ?

Cela dépend de votre demande. Certaines personnes viennent pour quelques séances, d’autres s’engagent dans un travail au long cours. Il n’y a pas de durée prédéfinie.

Combien de temps dure une séance ?

En général, une séance dure environ 45 minutes. Mais en psychanalyse, la durée peut varier selon le cadre mis en place — toujours dans l’intérêt du patient.

Est-ce que je peux arrêter quand je veux ?

Oui. Vous êtes libre de suspendre ou d’arrêter à tout moment. Il est simplement préférable d’en parler ensemble si une fin se dessine.

Il arrive parfois que ce désir d’arrêter surgisse en lien avec quelque chose qui se travaille dans la cure. Par exemple, un patient m’a un jour expliqué qu’il venait consulter parce qu’il avait trompé sa femme et voulait comprendre pourquoi. Un jour, en séance, il me dit : « En fait, j’ai honte, je ne vous dis pas tout… après chaque séance, je vais voir une prostituée. » Ce paradoxe – consulter pour comprendre une infidélité et, en même temps, la répéter aussitôt – a pris sens dans le lien qui s’était créé en séance : il me mettait inconsciemment à la place de sa femme. Après avoir pu verbaliser cette honte, il a arrêté sa thérapie. Sans doute parce qu’il n’était pas prêt à se défaire de ce symptôme, qui avait aussi une fonction pour lui. 

Recevez-vous aussi les adolescents ?

Oui. J’accueille les adolescents, seuls ou accompagnés selon l’âge et la situation, avec un cadre spécifique qui leur permet de déposer ce qu’ils vivent.

Est-ce que vous parlez japonais ou anglais ?

Je reçois en français. Si vous avez des doutes sur la langue ou le cadre, n’hésitez pas à m’écrire.

Et si je ne sais pas trop ce que je viens dire ?

C’est souvent le point de départ. Il arrive que les mots manquent ou qu’on se sente "vide". Il n’est pas nécessaire d’avoir tout formulé pour commencer.

Une autre question ? N’hésitez pas à me contacter si vous souhaitez un éclairage avant de prendre rendez-vous.